Publié dans Politique

Elections communales - L’Opposition snobe les zones rurales

Publié le mardi, 24 septembre 2024

Les élections communales approchent à grands pas, et la stratégie de la plateforme d’opposition Firaisankina en laisse plus d’un perplexe. Alors que la période de dépôt de dossiers de candidatures entame ses dernières heures, le mouvement d’opposition semble concentrer toute son énergie sur trois grandes villes : Antananarivo, Toamasina et Mahajanga. Dans les autres Communes, le silence radio prédomine. Le Firaisankina, autrefois sur tous les fronts, a choisi de délaisser les zones rurales, laissant à l’IRMAR, la coalition présidentielle, le champ libre pour labourer les territoires.

 

Lors des législatives, à peine quelques mois plus tôt, le Firaisankina adoptait une approche totalement différente. Il était dans de nombreux Districts, même si c’était dans la moitié des circonscriptions en jeu, déployant une vaste communication autour de ses candidats, même dans les Districts éloignés. Mais cette fois-ci, la plateforme semble avoir concentré ses priorités sur les grandes agglomérations. Pour certains observateurs, il s’agit un calcul politique basé sur le poids électoral de ces villes.

L’IRMAR, quant à lui, ratisse large, sans faire de distinctions géographiques. Il va chercher les voix là où elles se trouvent, que ce soit dans les faubourgs d’Antananarivo ou les petites Communes rurales de Madagascar. Ce déploiement tous azimuts va lui permettre de toucher une diversité d’électeurs. Et même si la compétition se fait rude dans les grandes villes, l’IRMAR sait que chaque voix compte, peu importe d’où elle vient.

Face à cela, la stratégie du Firaisankina semble pour le moins risquée. Certes, Antananarivo, Toamasina et Mahajanga concentrent une grande partie de la population urbaine du pays, mais en négligeant les zones rurales, la plateforme risque de perdre le soutien des électeurs de ces Communes qui, même si elles sont plus petites, pourraient faire la différence le jour du scrutin. D’autant plus que les élections communales ne se jouent pas uniquement dans les grandes villes, mais aussi dans ces localités plus discrètes qui, elles aussi, attendent des réponses à leurs besoins spécifiques. Les électeurs des zones rurales, pourraient bien se sentir mis à l’écart.

La Rédaction

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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