Lors des législatives, à peine quelques mois plus tôt, le Firaisankina adoptait une approche totalement différente. Il était dans de nombreux Districts, même si c’était dans la moitié des circonscriptions en jeu, déployant une vaste communication autour de ses candidats, même dans les Districts éloignés. Mais cette fois-ci, la plateforme semble avoir concentré ses priorités sur les grandes agglomérations. Pour certains observateurs, il s’agit un calcul politique basé sur le poids électoral de ces villes.
L’IRMAR, quant à lui, ratisse large, sans faire de distinctions géographiques. Il va chercher les voix là où elles se trouvent, que ce soit dans les faubourgs d’Antananarivo ou les petites Communes rurales de Madagascar. Ce déploiement tous azimuts va lui permettre de toucher une diversité d’électeurs. Et même si la compétition se fait rude dans les grandes villes, l’IRMAR sait que chaque voix compte, peu importe d’où elle vient.
Face à cela, la stratégie du Firaisankina semble pour le moins risquée. Certes, Antananarivo, Toamasina et Mahajanga concentrent une grande partie de la population urbaine du pays, mais en négligeant les zones rurales, la plateforme risque de perdre le soutien des électeurs de ces Communes qui, même si elles sont plus petites, pourraient faire la différence le jour du scrutin. D’autant plus que les élections communales ne se jouent pas uniquement dans les grandes villes, mais aussi dans ces localités plus discrètes qui, elles aussi, attendent des réponses à leurs besoins spécifiques. Les électeurs des zones rurales, pourraient bien se sentir mis à l’écart.
La Rédaction